D'après Beugnet et al. Abrégé de Parasitologie clinique du chien et du chat, 2021

La méthode la plus simple d’analyse coproscopique est l’examen direct, qui consiste à placer une petite quantité de fèces directement sur une lame de microscope. Certains praticiens réalisent les étalements à partir des matières fécales qui adhèrent au thermomètre après avoir pris la température rectale des animaux.

Quelques gouttes de sérum physiologique ou d’eau sont déposées sur la lame avec une quantité équivalente de fèces. L’ensemble est ensuite mélangé avec un abaisse-langue bois (ou une pipette) jusqu’à l’obtention d’une solution homogène. Celle-ci est alors étalée sur la lame pour former un film qui doit être suffisamment fin pour la lecture. Enfin, les morceaux de matière fécale sont retirés et une lamelle est placée sur le frottis qui est examiné au microscope à faible grossissement (×100).

Il est aussi possible de laisser les étalements sécher avant de les colorer pour identifier les protozoaires intestinaux (p. ex., trichrome pour Giardia et fuchsine phéniquée, Giemsa ou Ziehl-Neelsen pour Cryptosporidium).

Avantages

La procédure est rapide et nécessite très peu de matériel. Elle permet de détecter des trophozoïtes de protozoaires (Giardia, Trichomonas, qui sont déformés ou détruits par les milieux d’enrichissement, ainsi que les œufs denses.

Inconvénients

L’examen direct manque de représentativité en raison de la petite quantité de MF utilisée. Les résultats faussement négatifs sont donc fréquents. Il est parfois difficile d'identifier les œufs qui peuvent être couverts par des débris. Un résultat négatif ne permet pas de conclure à l’absence d’EP.