D'après Beugnet et al. Abrégé de Parasitologie clinique du chien et du chat, 2021

De nombreuses techniques ont été développées depuis que C.J. Davaine a réalisé la première coproscopie microscopique en 1857, chacune d’entre elles ayant ses propres avantages et inconvénients. Bien que ces méthodes puissent être quantitatives (comptage des œufs), le diagnostic chez le chien et le chat reste souvent qualitatif (présence ou absence d’élément parasitaire). Il existe néanmoins une exception pour les coccidies, qui sont généralement exprimées de manière semi-quantitative (par ex., 1+, 2+, ... correspondant au nombre observé par champ à l'objectif ×10).

Les techniques de recherche d'œufs/larves d’helminthes et de kystes/ookystes de protozoaires dans les fèces peuvent aller d’un simple étalement direct à des méthodes plus complexes nécessitant la concentration des éléments parasitaires, par flottation ou sédimentation. La flottation peut également être associée à une centrifugation. De nouveaux dispositifs, tels que le FLOTAC et ses déclinaisons, ont récemment été développés.

Bien qu’il ait été utilisé pour la détection de nombreux parasites pendant des années, l'étalement direct présente l’inconvénient majeur de n’examiner qu’une petite quantité de fèces et d’être peu sensible. Les résultats faux-négatifs sont donc fréquents. Pour y remédier, des méthodes ont été développées afin de concentrer les éléments parasitaires d’un échantillon de selles dans un volume restreint, qui peut ensuite être examiné au microscope. Ces méthodes d’enrichissement, dotées d'une plus grande sensibilité analytique que les étalements, sont la flottation et la sédimentation, ainsi que la technique de Baermann modifiée. Elles sont conçues pour séparer les différents stades parasitaires des MF. La sédimentation fécale concentre les fèces et les œufs dans le culot d'un milieu liquide, généralement de l’eau du robinet. Le principe de la flottation repose au contraire sur la capacité d’une solution de flottation à faire remonter les matières moins denses (notamment les éléments parasitaires) vers la surface. Enfin, la technique de Baermann modifiée est utilisée pour mettre en évidence des larves de nématodes. Il existe de nombreuses variantes de ces techniques, qui s’appuient néanmoins toutes sur le même principe.

La recherche d’œufs/larves/ookystes/kystes de parasites par coproscopie microscopique est un examen fondamental, pratiqué en routine dans la plupart des structures vétérinaires. Malgré leurs limites, les étalements directs permettent de détecter des protozoaires mobiles (par ex., trophozoïtes de Tritrichomonas ou Giardia) tandis que les techniques de sédimentation permettent de récolter des œufs très denses (par ex. Physaloptera spp.) ou des œufs operculés (par ex. œufs de douve) qui ne flottent pas toujours ou sont déformés par la solution de flottation. Les techniques de flottation sont le plus souvent utilisées pour mettre en évidence des œufs, ookystes et kystes de parasites.

Les ouvrages vétérinaires de diagnostic parasitologique décrivent de multiples techniques applicables à un grand nombre d’espèces animales. Les principales techniques utilisées sont présentées sur les pages suivantes.