Le parasite
Trichostrongylus axei est un ver effilé, blanchâtre, mesurant 5 à 6 mm, que l’on peut retrouver dans l’estomac et, plus rarement, dans l’intestin grêle des équidés : chevaux, poneys, mulets, zèbres et ânes, ces derniers étant les plus réceptifs.
Contrairement aux autres vers parasites des herbivores, Trichostrongylus axei est capable de s’installer chez de nombreuses espèces animales : ruminants domestiques (bovins, ovins, caprins) surtout, mais aussi herbivores sauvages, dont les lapins. On peut même le retrouver chez l’Homme ! La contamination se fait au pâturage, lorsque plusieurs espèces cohabitent, par ingestion de larves infestantes.
Les ruminants sont une source de contamination possible pour les équidés. © Stocklib.
Cycle de vie
Les parasites adultes vivent dans les glandes de l'estomac, ou parfois au sein de nodules dans la paroi du duodénum. Les femelles pondent des œufs qui sont éjectés dans le milieu extérieur via les crottins. La contamination de l'environnement peut se faire également par les matières fécales de ruminants infestés.
Une première maturation larvaire se fait sur le sol, puis les larves sont ingérées par les chevaux en pâture. Elles terminent alors leur développement jusqu'au stade adulte.
Parasitisme : conséquences et diagnostic
Les signes de trichostrongylose sont une baisse de l'état général, un amaigrissement, accompagnés de troubles digestifs plus ou moins marqués. La plupart du temps l'infestation passe inaperçue, sauf chez certains poulains où elle peut être à l'origine d'une diarrhée profuse.
Comment savoir si un cheval est contaminé par Trichostrongylus axei ?
- En recherchant les œufs du parasite au microscope dans les crottins (coproscopie) : c'est la technique diagnostique de référence. Cependant, les œufs de T. axei ressemblent à ceux des petits et des grands strongles. Seule la mise en culture des crottins (coproculture) afin d'obtenir des larves du parasite (plus facilement identifiables que les œufs) permet d'obtenir une confirmation.
Traitement et prévention
Les vermifuges habituellement utilisés dans la lutte contre les petits et les grands strongles sont actifs contre T. axei. Il est donc très peu probable que des chevaux régulièrement vermifugés soient parasités par T. axei.
En prévention, il est conseillé d'éviter de mettre chevaux et ruminants domestiques dans les mêmes pâtures.