Les parasites
Il existe deux espèces de poux parasites du cheval, distincts non seulement par leur aspect physique, mais aussi par leur mode de nutrition :
- Bovicola equi (anciennement appelé Damalinia equi). Il s’agit d’un pou broyeur, c’est-à-dire se nourrissant de débris cutanés. C’est le pou du cheval le plus fréquemment rencontré.
- Haematopinus asini. Il s’agit d’un pou piqueur, hématophage, c’est-à-dire se nourrissant de sang.
1. Bovicola equi. © G. Bourdoiseau, ENVL ;
2. Haematopinus asini. © CSIRO, domaine public.
Cycle de vie
Les poux du cheval sont des insectes qui passent toute leur vie sur leur hôte. Ils y pondent des œufs blanchâtres accrochés aux poils, que l’on appelle « lentes ». Les deux espèces de poux de chevaux peuvent co-exister sur le même animal.
Les poux sont peu résistants dans le milieu extérieur. La contamination se fait donc surtout d’un cheval à l’autre ou par du matériel de pansage partagé. Les poux du cheval sont spécifiques de cette espèce, il n’y a donc pas de contamination croisée avec les ruminants ou l’Homme.
Parasitisme : conséquences et diagnostic
L'infestation par les poux, appellée phtiriose ou parfois phtiriase, est une parasitose qui a tendance à s’étendre au sein d’une écurie. Cependant les contaminations sont plus fréquentes et les signes d’infestation plus visibles chez les animaux affaiblis (chevaux malades, carencés, âgés, mal entretenus), surtout à la fin de l’hiver.
Les signes d’infestation sont d’abord des démangeaisons. Le cheval se mordille, se frotte contre les parois du box. Ensuite apparaissent des lésions secondaires liées à la présence des poux et à leur salive : inflammation et grattage : squames (pellicules), perte des poils, épaississement de la peau, érosions.
Les poux piqueurs, s’ils sont en très grand nombre, peuvent être à l’origine d’une anémie.
Diagnostic de l’infestation par les poux
Le diagnostic d’une infestation par les poux repose :
- sur l’observation de poux adultes dans le pelage du cheval, et sur l’identification de l’espèce parasitaire au microscope ;
- et/ou sur l’observation de lentes accrochées au poil.
L’observation des parasites n’est pas toujours facile. Ils sont de petite taille, se déplacent rapidement (en particulier les poux broyeurs), et, en dehors des périodes d’activité intense (hiver et début du printemps), peu nombreux.
Pou broyeur (1) et lente (2) dans le pelage d’un cheval. © C. Lebis
Pou broyeur dans le pelage d’un cheval, vue rapprochée. © Parasitologie EnvA
Traitement et prévention
Les chevaux contaminés doivent être placés à l’isolement, et si nécessaire, on peut prévoir de traiter l’ensemble de l’effectif. En général la prise en charge comprend la réalisation de shampooings puis l’application d’insecticides. Ces derniers sont efficaces contre les adultes mais peu ou pas contre les lentes. C’est pourquoi les traitements doivent être répétés. Le plan de traitement est à établir avec votre vétérinaire. Il est également conseillé de réserver à l’animal parasité son matériel de pansage, et de le désinfecter régulièrement.
La mise en quarantaine des nouveaux chevaux avec éventuellement un traitement préventif insecticide permet de limiter le risque d’introduction des poux dans l’écurie.