L'angiostrongylose est due au développement dans le cœur et l'artère pulmonaire de l'animal parasité de vers dont le nom scientifique est Angiostrongylus vasorum. Cette maladie est parfois inapparente, mais elle peut aussi se traduire par de la toux , une intolérance à l'effort, et plus rarement par une insuffisance cardiaque et des troubles de la coagulation sanguine pouvant être à l'origine du décès.

Le cycle de vie du parasite

Les vers adultes parasitent essentiellement les canidés. L'espèce la plus souvent contaminée en Europe est le renard, mais les chiens sont également exposés.

Les parasites adultes vivent dans le cœur et les vaisseaux sanguins pulmonaires de l'hôte. Ils pondent des œufs, lesquels, en éclosant, libèrent des larves au sein des alvéoles pulmonaires. Ces larves remontent le long de la trachée jusqu'au pharynx, puis sont dégluties, se retrouvant ainsi dans les selles de l'animal parasité.

Les limaces et les escargots (gastéropodes), en se nourrissant de végétaux souillés par ces selles, ingèrent à leur tour les larves du parasite. C'est en avalant ces limaces et ces escargots que les canidés se contaminent. D'autres voies de contamination sont également suspectées : l'ingestion d'animaux ayant eux-mêmes mangé des gastéropodes (grenouilles, oiseaux), ou même l'ingestion d'aliments souillés par la bave ou les déjections de gastéropodes parasités.

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Cycle de vie d'Angiostrongylus vasorum (ESCCAP).

Répartition géographique

La présence d'Angiostrongylus vasorum a été rapporté dans plusieurs pays d'Europe, dont la France. Dans notre pays, la maladie, surtout signalée dans le sud-ouest, semble en expansion, et il existe des foyers dans lesquels tout chien ayant accès à l'extérieur peut un jour ou l'autre y être exposé.

La maladie

La présence des vers dans le cœur droit et l'artère pulmonaire des chiens parasités n'a parfois pas de conséquences visibles. Cependant, il est fréquent que le chien présente une toux chronique, s'intensifiant avec le temps et accompagnée de difficultés respiratoires. L'animal se fatigue vite, perd l'appétit, se traîne. Les formes graves sont possibles, avec une évolution vers une insuffisance cardiaque droite et un amaigrissement marqué. La mort peut survenir, à long terme par décompensation cardiaque, mais aussi brutalement en cas de troubles de la coagulation sanguine.

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Une toux chronique peut être un signe d'angiostrongylose (photo lifeonwhite ).

D'autres formes de la maladie peuvent être rencontrées lorsque les parasites se logent dans des localisations inhabituelles comme les yeux, le cerveau, les reins, ou dans d'autres artères que l'artère pulmonaire.

Diagnostic

Les anomalies pulmonaires et cardiaques provoquées par les parasites peuvent être dépistées grâce à des examens radiographiques et échographiques.

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Vue radiographique thoracique latérale d’un chien infesté (ESCCAP).

 

Cependant on ne peut être certain du diagnostic qu'en validant la présence du parasite chez le malade.

  • La technique classique consiste à rechercher des larves dans les matières fécales du chien. Elle permet l'observation directe du parasite, mais elle n’est proposée que par certains laboratoires spécialisés et nécessite la récolte de selles sur 3 jours.
  • Il existe un test rapide sur sang, pouvant être fait en une quinzaine de minutes à la clinique. Un résultat positif signe une angiostrongylose.

Traitement et prévention

Le traitement dépend de l'état général de l'animal. En cas de troubles cardiovasculaires important, un traitement médical de support pouvant nécessiter une hospitalisation doit être mis en place. Il existe aujourd'hui plusieurs molécules permettant d'éliminer les vers parasites, sur prescription d'un vétérinaire.

Dans les endroits où le parasite est fortement présent et pour les chiens sortant beaucoup, un traitement préventif régulier peut être mis en place. N'hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.

Consultez les guides de vermifugation individuelle des chiens et des chats.